Cancer du sein triple négatif (non hormonodépendant), CSTN

SAKK 66/22

Investigateur/investigatrice chargé·e de la coordination

Markus Jörger
Prof. Dr. med. Dr. phil. nat.
Markus
Jörger
Kantonsspital St. Gallen
+41 76 559 10 70

Supporting Coordinating Investigator
Dr. med. Ursina Zürrer, Hôpital cantonal de Winterthur


Dix à 20% des personnes atteintes d’une tumeur mammaire présentent ce qu’on appelle un cancer du sein triple négatif (non hormonodépendant), ou CSTN. Le CSTN est de très mauvais pronostic, avec un taux de mortalité plus élevé que dans les autres formes de cancer du sein.

Les études de recherche montrent qu’il est important en l’occurrence d’obtenir une réponse histologique complète (pathological complete response, pCR) au traitement, définie comme l’absence de résidu carcinomateux invasif dans la pièce opératoire après la chimio-immunothérapie néoadjuvante. Avec l’étude de phase II SAKK 66/22, on veut déterminer si l’administration du médicament INT230-6 avant l’opération du cancer du sein permet d’augmenter le taux de pCR tumorale et ganglionnaire. L’autre objectif est d’évaluer la tolérance d’INT230-6 ainsi que la réponse au traitement et la possibilité d’une chirurgie mammaire conservatrice, entre autres.

Qu’est-ce que INT230-6?

INT230-6 est un médicament à base de cisplatine et de vinblastine associées à une molécule favorisant la distribution intratumorale de ces deux agents chimiothérapiques tout en évitant leur infiltration dans les tissus (sains) environnants. Dans l’expérimentation animale, les sujets traités par INT230-6 ont survécu plus longtemps que ceux auxquels le médicament n’avait pas été administré. Peu d’essais cliniques ont été menés sur INT230-6 pour l’instant, mais les premiers résultats sont encourageants. La substance s’est révélée bien tolérée et efficace contre les tumeurs dans différents types de cancer. Dans une étude chez des patientes ayant attendu d’être directement opérées de leur cancer du sein, on a constaté une bonne réponse au traitement par INT230-6 (nécrose d’une partie significative de la tumeur). INT230-6 n’est toutefois autorisé dans aucun pays à ce jour.

Conduite de l’étude SAKK 66/22

En tout, 54 personnes atteintes d’un CSTN au stade précoce peuvent prendre part à l’étude. Elles seront réparties aléatoirement en deux groupes, l’un recevant des injections intratumorales d’INT230-6 puis une thérapie standard, l’autre débutant immédiatement le traitement standard. Après la chirurgie, l’ensemble des participant-e-s sera suivi et traité comme il se doit pendant 36 mois.

L’étude est menée dans une quinzaine de centres de traitement en Suisse et en France. La première analyse des données recueillies aura lieu lorsque la totalité des participant-e-s aura été opérée, et l’analyse finale après une période de suivi respective d’au moins 36 mois après l’intervention.

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